Mathieu nous a initialement contacté pour réaliser un vélo Gravel, dont nous sommes si friands chez Victoire. Néanmoins, après quelques échanges, Mathieu a décidé de modifier son cahier des charges. Si il pratique le VTT et le Gravel partout où ses voyages l'emmène, il réserve ses sorties sur route aux lieux exceptionnels : les Vosges dont il est voisin, le Portugal d'où est originaire sa compagne, les grands cols alpins qu'il rencontre pendant ses vacances. Pour être à la hauteur de l'exigence qu'il place dans ses sorties sur route, nous avons réalisé pour lui un magnifique vélo de route.

Son cahier des charges initial était assez simple, avec des fils conducteurs comme la durabilité, la cohérence du montage pour une utilisation sur route et la minimisation de l'empreinte carbone.

Nous avons eu l'occasion de beaucoup échanger avec lui pour plusieurs détails esthétiques, que nous vous présentons dans la suite.

Pour le Victoire n°526, nous avons choisi un jeu de tubes Colombus XCr en édition extrêmement limitée. Le fabriquant italien a en effet réalisé une série de 10 ensembles de tubes pour célébrer les 10 ans de Victoire. Ces tubes, en acier inoxidables, sont dédiés exclusivement à une pratique routière.

Nous célébrons cette longue collaboration avec Colombus au travers d'un logo évoquant nos deux entreprises.

En plus d'une résistance totale à la rouille et d'une durabilité accrue, l'inox offre la possibilité esthétique de garder les cordons de soudure apparents. A l'inverse de l'acier traditionnel, l'applique d'une couche d'anti-rouille opaque n'est pas nécessaire. On peut donc laisser apparaitre les couleurs brutes de l'acier et de l'argent (qui allié à d'autres métaux pour former nos baguettes de soudure, obtient cette douce couleur dorée) utilisé pour la soudo-brasure du cadre, qui se marient parfaitement avec le blanc du reste du cadre.

Pour équiper cette machine exceptionnelle, le choix d'une transmission et de roues Campagnolo nous a semblé évident. Le groupe Super Record est le plus léger de la gamme du fabriquant italien, et les roues Bora Ultra WTO 45 complète la parfaite panoplie de belle machine italienne. Il parait que les ballons vosgiens les plus coriaces ont déjà perdu quelques pourcentages de cote...

La couleur principale est un blanc nacré, rehaussé d'un rouge enrichi en paillettes rappelant la typographique du Super Record. On retrouve ce rouge sur plusieurs éléments du cadre, notamment la potence et une vue aérienne du Puy Mary sur le tube supérieur. Les cyclistes et randonneurs auvergnats connaissent bien les pentes de cette montagne iconique de la région.

Pour protéger la peinture du cadre du frottement des cables sortant des manettes, nous avons apposé une barette d'acier sur le côté du tube de direction. Cette astuce à l'esthétique subtile est devenu une de nos marques de fabrique, comme le serrage du tube de selle intégré aux haubants.

La transition géométrique entre le blanc et l'acier nu du cadre a été dessinée spécialement pour le Victoire n°526.

Plusieurs heures de polissage et de lustrage ont permis d'atteindre une parfaite transision entre la partie peinte et la partie nue (mais néanmoins vernie) du cadre. La lumière se reflète sur le cadre sans discontinuté.

Pour accompagner le Puy Mary, nous avons peint un petit buron sur l'intérieur de la fourche. Mathieu aime la région du Cantal, et il croisera probablement ce type de batisse en pierres à de nombreuses reprises lors de ses ballades.

La vue aérienne du Puy Mary se présente sous les yeux de Mathieu, à proximité de la potence. Le rouge de cette figure se retrouve aussi sur la potence et les galets du dérailleur arrière, dans le cartouche de signature du cadre ainsi que sur les composants du Super Record.

Mathieu s'est fait aider pour le choix des couleurs de son futur vélo : ses enfants Maël et Noé ont donné leur avis et nous ont bien guidé !

Maël a accompagné son père pour venir récupérer le vélo. Il parait d'ailleurs qu'il veut être cadreur quand il sera grand, un bon choix selon notre avis non-biaisé.

"Je me souviens parfaitement de mes premiers tours de roues. Esthétiquement j’étais plus que conquis mais qu’en était-il de son comportement sur la route ? Est-ce que l’équipe de Cycles Victoire a su retranscrire mes attentes au travers leur travail ? Sera-t-il confortable mais sportif ? Sera-t-il facile à emmener en bosses ? Vais-je retrouver ce fameux côté vivant de l’acier ? J’étais à la fois impatient de le découvrir mais également un peu anxieux, la peur de ne pas ressentir ce pourquoi je m’étais orienté vers l’artisanat. Je suis parti sur une boucle vosgienne que j’avais l’habitude de faire, je n’avais pas d’autre objectif que de découvrir la machine. 100 km pour 1900 m de d+, en passant par Dabo, la Hoube, le col des Pandours, le col du Donon, Saint Léon et Hommert. Ce fut un sans faute ! Dès les premiers coups de pédales, je me suis senti comme connecté à la route. Ressenti difficile à expliquer au travers des mots mais clairement il donnait envie d’avaler les kilomètres. La position était parfaite, merci l’étude posturale et le cadre sur-mesure qui en découle. Arrivé au pied du Donon, col que je connais bien et que j’ai déjà ascensionné à de multiples reprises, je décide de le pousser un peu. Et là, quelle facilité à l’emmener !"

"En conclusion, si je peux me permettre de passer un message à ceux qui hésite à franchir le pas. Emprunter ce chemin de l’artisanat, c’est quitter le statut de simple consommateur pour devenir consomm’acteur de son vélo. Oui il faut être patient, oui c’est un saut dans l’inconnu, oui les préjugés dictés par l’industrie du cycles de masse ont la dent dure, mais à coup sûr, vous ne serez pas déçu. Bien au contraire !"